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« On va mettre en place un réseau social d’entreprise »

J’ai entendu cette demande de nombreuses fois. Le RSE, c’est dans le vent, ça plait aux jeunes, on va faire du Facebook au travail ! Que rêver de mieux ?

Donc on lance le projet ok, mais dans quel but exactement ?

L’entreprise qui souhaite lancer ce type de projet doit repenser sa stratégie de communication en interne et impliquer tous ses salariés pour se donner les meilleures chances d’obtenir leur adhésion.

Un RSE ça sert à quoi ?

  • une meilleure diffusion et circulation de l’information : connaissances et savoir-faire ; informations pratiques relatives au service, à l’entreprise… circulent ainsi de manière plus fluide et sont facilement accessibles. Plus besoin de se rendre devant le panneau d’affichage pour avoir accès aux informations type CE, règlement intérieur, etc.
  • une gestion documentaire optimale : mise à disposition de fiches pratiques, supports de formation ou tout autre document pouvant être utile à un collaborateur lambda qui habituellement, aurait mis du temps à récupérer.
  • un échange de bonnes pratiques : partage d’expérience, retour sur une formation suivie, questions-réponses de différents ordres…
  • booster la culture d’entreprise et la cohésion : transparence de la communication et rapprochements facilités entre les services ou les différentes entités d’une même entreprise engendrent un sentiment d’appartenance et renforcent la cohésion.

 

Sur ce dernier point, la force du RSE est de pouvoir contourner les silos classiques des organisations. La mise en place de communautés favorise les ponts entre les différents départements, secteurs et métiers de l’entreprise. Les populations se rapprochent, travaillent ensemble et partagent l’information, ce qui favorise la coopération et les démarches participatives. Le RSE se présente ainsi comme un levier pour installer un climat de confiance, développer un sentiment d’appartenance et engager vos collaborateurs.

Mais comment ça fonctionne les communautés ?

Dans la grande majorité, la participation se fait en « best effort ». Il faut donc démontrer que le RSE, va permettre de mettre en lumière certains collaborateurs influents et impulser une dynamique virale au sein de votre organisation. Les communautés doivent donc favoriser l’audace, la prise d’initiative et développer une valorisation vis à vis du management et de ses pairs.

 

L’IMPLICATION DES MANAGERS, FACTEUR CLÉ 

Certains managers, peuvent percevoir le RSE comme une menace. L’accès libre et direct à un canal de communication qui touche tous les membres d’une organisation réduisent les possibilités de contrôle que peuvent avoir les managers de proximité sur leurs équipes. Ils ne maitrisent ainsi plus totalement l’information diffusée à leurs équipes et ne sont plus les seuls à distribuer des marques de reconnaissance.

Comme pour tous les collaborateurs, il faut intégrer les managers au plus tôt dans la mise en place du RSE :

– En les impliquant dès la phase de cadrage du projet en leur offrant la possibilité de trouver une place active et leur faire prendre conscience de leur nouveau rôle.

– En faisant intervenir l’équipe dirigeante, pour qu’elle montre qu’elle soutien le projet et qu’elle rappele à l’ensemble des managers l’importance de cette transformation dans la stratégie de l’entreprise.

UN ACCOMPAGNEMENT AU LONG TERME

Après avoir suscité l’intérêt du réseau social d’entreprise, l’enjeu principal réside dans la capacité à développer un engagement viral de tous vos collaborateurs. L’adoption de tous doit être accompagnée et stimulée par des leaders de pratiques ou « Community Managers » qui doivent convaincre leur environnement d’évoluer, fédérer, mettre en relation des collaborateurs ayant des intérêts communs, et valoriser les prises d’initiatives des collaborateurs.

Il est important de laisser du temps à la participation, l’acculturation, l’effet d’apprentissage et de mettre en valeur les micro-réussites traduisant l’évolution recherchée. Remodeler une culture, une organisation prend du temps…et c’est dans cette échelle de temps que s’inscrit la réussite d’un réseau social d’entreprise.

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