Il y a 2 semaines je devais organiser un Team Building pour notre équipe. J’avais envie d’expérimenter « la facilitation graphique »
A l’annonce du sujet, les participants m’ont demandé : « Tu peux me dire ce qu’est la facilitation graphique en deux mots ? ».
Après cette expérience, je crois que ce qui décrit le mieux son objectif c’est l’esprit de synthèse. D’une certaine façon, l’idée de départ c’est qu’un dessin vaut mieux que mille mots.
Donc en deux mots, je dirai que la facilitation graphique vise à ajouter des images sur des réunions, des conférences, des ateliers pour en augmenter l’impact et améliorer l’ancrage de l’information auprès des participants.
La facilitation graphique regroupe différentes techniques :
Sketchnoting
Les québécois disent « Croquisnoter » ce que je trouve très parlant. Le principe est très simple : en assistant à une réunion, une formation, une conférence, etc. On cherche à capturer les éléments d’informations qui nous intéressent à les associer à des éléments graphiques tout en les disposant de manière structurée sur la page. On obtient ce genre de prise de notes :
Au-delà de l’aspect artistique que l’on aime ou pas, les études montrent qu’associer des dessins aux informations (intelligence visuelle) et les dessiner soi-même permet de mémoriser en moyenne trois fois plus d’informations que par rapport à une prise de notes manuscrite. L’étude de l’université de Waterloo montre également qu’il n’y a pas besoin de dessiner correctement pour obtenir cet effet de mémorisation supplémentaire. Franchement si j’avais su cela à l’école, j’aurais gagné du temps de révision dans les semaines de partiels.
Scribing (les anglophones disent « Visual Recording »)
Ici la facilitation graphique s’adresse à un publique assistant à une conférence ou participant à une réunion/atelier. On fait intervenir un facilitateur graphique qui vient synthétiser visuellement ce qui est dit pour créer un impact visuel. On obtient par exemple ce genre de visuel :
Les études montrent que lorsque l’on associe à un texte des visuels en rapport avec le contenu, la rétention d’information passe de 10% à 65%, même 3 jours après la prise de connaissance du texte. L’impact visuel est donc bien réel et garanti que les participants garderont en mémoire les informations qui leurs ont été données.
En conférence le publique voit la scène se construire sous ses yeux et cela peut éviter une dispersion de l’attention. Par ailleurs en réunion, une tendance naturelle à vouloir intégrer la vision commune se développe dans l’assistance, ce qui augmente la participation et l’implication des participants.
Je vois beaucoup d’avantage à la facilitation graphique. En dehors des aspects purement cognitifs (amélioration globale des rétentions d’informations), voici quelques aspects que j’identifie :
- Donne à voir : Le fait de créer un visuel commun permet de « rattraper » les personnes dont l’attention se disperse
- Presque Universelle : Nous vivons dans un monde rempli d’icone que chacun identifie en un coup d’oeil … attention tout de même à quelques différences culturelles, comme la croix rouge et le croissant rouge, par exemple
- Facilement diffusable : Un coup de smartphone, et hop, l’image part sur les réseaux sociaux d’entreprise ou dans les boites mails.
- Polyvalent : En réunion, en atelier créatif, en formation, en conférence, en rétrospective … La facilitation graphique peut intervenir partout où il y a de la communication. Dans nos entreprises modernes, autant dire « Partout »
- Laisse un support physique : Une fresque de 2mx1m affichée dans un couloir rappellera avantageusement à tout le monde ce qui s’est dit lors de la réunion d’agence de la veille
- Ludique : Ludique car le dessin rappelle pour la plupart d’entre nous un age où tout était plus simple.
- Effet Wahoo : Parfois (pas toujours, mais surtout pas sur tout le monde) les visuels créés laissent un impact fort et rémanent sur les personnes qui les ont consultés. Ces visuels peuvent devenir des identités pour un projet, par exemple.
J’espère vous avoir convaincus et que vous avez envie de vous y mettre, le conseil qu’on donne toujours aux personnes intéressés c’est qu’il n’est pas utile de savoir dessiner pour commencer ! alors allez y, foncez !