En lisant les 4 accords toltèques, un livre de Miguel Ruiz sur le développement personnel, je me suis demandé comment je pourrai utiliser les principes décrit dans ce livre dans mes projets de changement.
La vie de l’auteur a basculé lors d’une expérience de mort imminente qui l’aurait inspiré à chercher des réponses aux questions de l’existence dans la tradition toltèque. Son livre, publié en 1997, s’est vendu à plus de 4 millions d’exemplaires.
1. Que votre parole soit impeccable
Le premier principe vous recommande de ne pas être médisant, d’être bienveillant et de ne pas parler pour ne rien dire.
Les mots ont un véritable impact sur ceux qui nous entourent : chacun de nous traîne encore dans un coin de sa tête au moins une parole dévalorisante prononcée à son encontre.
Sur un projet, les conséquences sont parfois très négatives. On ne peut pas empêcher les gens de parler et dans une équipe il y aura toujours un petit groupe pour dire du mal des autres. L’objectif est de ne pas rentrer la dedans, rester à l’écart de ces critiques gratuites.
2. Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Une personne a critiqué votre travail ou se met toujours en opposition de l’avancement de votre projet ?
Ici l’auteur nous recommande prendre de la distance. L’autre est l’unique responsable de ce qu’il dit ou de ce qu’il fait : ne mêlons pas notre ego à cela. Lorsque l’on prend mal les choses, il faut toujours prendre de la hauteur, relativiser, se détacher, prendre du recul afin d’éviter de répondre de façon inadaptée et disproportionnée.
Dans cette situation, une bonne pratique est de ne pas répondre immédiatement. Rédigez votre mail, puis attendez le lendemain avant de l’envoyer. Vous verrez que le lendemain, vous ne serrez plus sous le coup de l’émotion, et probablement que vous le rédigerez de façon bien différente.
3. Ne faites pas de suppositions
Lorsqu’un événement se produit, nous avons besoin de savoir ce qu’il s’est passé et de comprendre. Nous voulons trouver la cause pour satisfaire notre curiosité ou au mieux pour avoir une solution à proposer.
Les médias répondent à merveille à notre besoin de savoir et de comprendre ; ils nous informent des faits et supposent ensuite énormément sur le pourquoi du comment : « Il semblerait que… Selon nos sources … Mais l’hypothèse la plus probable est que … » Cela va même parfois trop loin et les hypothèses plus ou moins vérifiées ont tôt fait de se transformer en informations puis en certitudes.
Pourtant il serait si facile de demander directement plutôt que d’interpréter. La plupart des conflits relationnels proviennent en effet des non-dits, nous le savons tous mais nous hésitons toujours à oser poser des questions quand nous ne savons pas.
Dans une réunion, j’ai remarqué qu’on écoute bien souvent pour répondre avant d’écouter pour comprendre.
4. Faites toujours de votre mieux
Personnellement, je trouve que ce quatrième accord est difficile à respecter. C’est faire abstraction du niveau de motivation, de la pression, de l’environnement et c’est considérer qu’on peut toujours faire son maximum.
Je pense que le mieux peut fluctuer. Il faut essayer de faire de son mieux mais ne pas se culpabiliser sans cesse de ne pas avoir été à son top. C’est tout simplement impossible. Par exemple, il se peut qu’aujourd’hui je me réveille particulièrement en forme et que je me sente prêt à déplacer des montagnes. Si je fais de mon mieux, la barre sera très haute, je serai très performant. Si par contre, j’ai mal dormi car je suis sorti très tard hier, alors mon mieux sera incontestablement plus bas.
Il nous est impossible d’être performant de façon constante tous les jours, nous ne sommes pas des machines !
Bien sur, sur vos projets de changement, faire de son mieux permet de n’avoir aucun regret quand les choses ne tournent pas en votre faveur. Mais je crois que l’etre humain est ainsi fait et que nous ressentons tous quelques regrets. Cela permet aussi de gagner en expérience et de se dire qu’on ne refera pas la même erreur..
Simples à comprendre, les quatre accords toltèques sont pourtant moins facile à suivre dans la réalité.
Car nous sommes humains, et donc insérés dans des tissus de relations complexes, parfois fatigués, stressés, déçus… Tout peut nous détourner de ces bonnes résolutions.