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On entend de plus en plus parler d’intrapreneur ! Voilà un concept qui évoque l’entreprise libérée, la génération Y,… ça fait djeun’s quoi !

Mais un intrapreneur, c’est quoi ?

J’ai entendu au dernier Meetup : « l’intrapreneur c’est la start up interne de l’entreprise. »

Alors l’intrapreneur serait la source de l’innovation et de la créativité de l’entreprise ? Ce serait le futur de tous les départements R&D sur lesquels nos entreprises investissent des millions sans avoir toujours de résultats probants ?

Repartons de la définition Wikipédia : Un intrapreneur, c’est un salarié qui souhaite entreprendre un projet interne à son entreprise, et qui a pour ambition de faire évoluer le modèle de l’entreprise et de développer des initiatives positives.
Il a un projet qui le porte, le motive et pour lequel il braverait tous les obstacles. C’est son désir de le développer (et de se développer via ce dernier) qui le pousse à sortir de son rôle traditionnel de collaborateur.

The Boson Project va plus loin. Ils ont publié une étude sur l’intrapreneuriat en 2015 pour le Crédit Agricole : « Quand le changement vient de l’intérieur, voyage au cœur de l’intrapreneuriat ».
Leur livrable est passionnant : « L’intrapreneur a un pied dans l’entreprise mais aussi un pied dans l’entrepreneuriat ; un encéphale créatif et subversif, un encéphale averse aux gros risques, notamment à une possible précarité financière. C’est l’entrepreneur dans l’entreprise, capable de réaliser avec des moyens limités ce que l’organisation formelle n’arrive pas à accomplir. Ce n’est pas un poste mais bien une posture, qui séduit autant qu’elle dérange… Peu respectueux des procédures, l’intrapreneur s’appuie sur ses propres réseaux et parvient à fédérer la direction autant que des collaborateurs autour de son idée, accédant ainsi aux bonnes ressources et compétences internes. Il doit être capable de courber le cadre de l’entreprise sans jamais le briser, connaître les codes pour mieux les détourner. »

Ils décrivent l’intrapreneur comme celui qui a déjà passé le cap du développement autonome et structuré de son projet.

Et alors comment placer l’intrapreneur dans le changement et l’évolution de la société ?
Pour nos organisations, il s’agit d’un formidable levier d’attraction auprès de talents en recherche de créativité, d’autonomie et de sens. Combien de salariés m’ont dit qu’ils aimeraient se mettre à leur compte ?

Pour l’entreprise, l’intrapreneuriat permet notamment de garder les profils les plus entrepreneuriaux à même de quitter l’entreprise pour monter leur projet, assurant ainsi une diversité de profils dans l’entreprise.

D’après Daniel Pink (Drive, 2009), les reconnaissances financières ne suffisent plus à retenir les créatifs dans les entreprises. Selon lui, la motivation des talents passe aujourd’hui par l’autonomie, la possibilité de développer des compétences et le sens donné au travail. Trois dimensions que l’on retrouve dans l’intrapreneuriat qui est donc à la fois un atout pour soigner son image employeur mais également un puissant argument pour retenir les talents.

Pour finir l’intrapreneuriat c’est une occasion de faire évoluer l’entreprise de l’intérieur. C’est une formidable réponse à ceux qui pensent que le changement ne peut être impulsé que par le management. Chaque collaborateur est, outre ses missions, un potentiel innovateur, créateur de valeur. Par sa faculté à penser l’entreprise autrement, l’intrapreneur réinvente de nouveaux modèles économiques et utilise les forces de l’entreprise.

Bienvenu dans l’entreprise de demain…

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